Razer revient en force en cette fin d’année 2019 ! Après avoir dévoilé son keypad de loin le plus abouti, le Tartarus Pro, la firme californienne propose deux nouvelles souris sans-fil avec les Viper Ultimate et Basilisk Ultimate, des modèles qui entendent chiper à Logitech sa place sur le podium !
Si ces deux nouveaux produits se positionnent sur le haut de la gamme, Razer a néanmoins pensé à ceux qui ne souhaitent pas investir autant d’argent dans une souris gaming ! Avec des performances et des fonctionnalités limitées par rapport à ces deux modèles “premium”, la Viper (qui perd sa dénomination « Ultimate ») et la Basilisk X HyperSpeed sont respectivement commercialisées pour 89.99 € et 69.99 €, un prix divisé par deux en comparaison des « Ultimate ».

Razer : deux nouvelles souris ultimes ?

Reste à savoir pourquoi ces deux souris wireless sortent du lot, avec ce qualificatif d’« ultime » et avec leurs prix assez élevés ? La réponse est simple, mais demande qu’on s’y penche avec un peu plus de détails ! Pour ce test “2 en 1”, je vous livrerai également ma préférence en mettant en avant les différences entre ces deux modèles qui se destinent clairement à la scène eSport, aux professionnels, ainsi qu’aux habitués du try hard et à tous ceux qui veulent améliorer leur expérience de jeu.

Nouveautés et améliorations communes

Ces nouvelles souris gaming signées Razer ont recours à des innovations communes qui les distinguent de la concurrence. Jusqu’aujourd’hui Logitech remportait haut la main le trophée avec ses souris wireless, on pense notamment à la G502 Lightspeed, mais aussi aux G903 et G Pro Wireless, encensées par les critiques et adoptées par bien des compétiteurs.
Mais cette période de domination du marché par le fabricant suisse commence à toucher à sa fin avec, enfin, la réaction de Razer. Comme nous allons le voir, sur le papier les Viper et Basilisk Ultimate surpassent leurs challengers, tant au niveau des performances brutes que des fonctionnalités.

Le capteur Razer Focus+ : le plus véloce du marché

Tout commence avec un capteur optique fraîchement débarqué et introduit uniquement sur ces deux nouvelles souris, il s’agit du Razer Focus+.
En jetant un coup d’œil à ses caractéristiques techniques, on s’aperçoit sans mal qu’il s’agit du capteur le plus véloce du marché à l’heure actuelle, affichant des valeurs impossibles à prendre en défaut, chose que nous avons pu vérifier lors de notre période de test. Il affiche d’abord la plus large sensibilité à l’heure actuelle avec 20 000 DPI. Si cette valeur n’a que peu de pertinence (qui paramètre sa souris avec une telle sensibilité ?), elle donne tout de même le ton en annonçant un chiffre encore jamais vu. Bien plus pertinent, ce capteur optique affiche une précision de résolution de 99.6 %, ainsi qu’une vitesse de suivi assez incroyable avec ses 650 IPS (soit 16,51 m/s). Concernant les accélérations supportées, ce capteur affiche la valeur habituelle de 50 G.
Oui, techniquement le Focus+ 20K est le meilleur du marché, mais j’ai eu le plaisir de constater que Razer ne s’est pas contenté de doper son capteur maison puisqu’il embarque également de nouvelles fonctionnalités très intéressantes.

Le suivi intelligent

Plutôt que de devoir calibrer manuellement le capteur lorsque cela est nécessaire, au risque de constater un suivi instable, le Focus+ se calibre automatiquement, en fonction de la surface utilisée (tissu, plastique, etc.), mais aussi en fonction de l’évolution de la surface. C’est particulièrement intéressant pour la raison que la surface de votre tapis de souris évolue de jour en jour : les poussières s’y accumulent, le frottement la dégrade, etc. Avec ce calibrage automatique, vous êtes certain de conserver précision et suivi cohérent pour une bonne expérience de jeu inaltérée.

Soulèvement asymétrique

Cette fonctionnalité est une idée géniale ! En effet, la capteur Focus+ ne prend pas uniquement en compte la distance lift-off (distance de soulèvement à laquelle le capteur stoppe le suivi), il est également capable de définir un deuxième point qui n’est autre que le landing distance, autrement dit la distance à laquelle le capteur réactive le suivi lorsque vous reposez la souris, après l’avoir soulevée. Évidemment je trouve cette idée géniale, car cela m’a bien été utile en jeu, pour la simple raison que j’utilise une sensibilité relativement basse (entre 800 et 1 000), je bouge et soulève donc beaucoup ma souris contrairement à d’autres joueurs. On remarque directement l’activation du soulèvement asymétrique via le logiciel Synapse 3, la reprise du suivi après un soulèvement paraît instantanée, hyper réactive et incroyablement précise ! Un avantage considérable pour les joueurs de FPS à basse sensi !

Synchronisation du mouvement

Pour terminer, l’introduction de la synchronisation du mouvement, ou Motion-Sync, est loin d’être négligeable, même si « au feeling » on ressent peu de différence avec d’autres souris. Il s’agit simplement d’une amélioration de la connectivité avec une stabilité accrue : le capteur synchronise les signaux qu’il émet sur le même intervalle que les informations traitées par votre ordinateur.

Les nouveaux switchs optiques Razer

Les nouveautés ne s’arrêtent pas là et force est de constater que Razer a fait preuve d’innovation sur ces deux souris « Ultimate ». En lieu et place des habituels contacteurs mécaniques Omron, Razer a décidé ici d’introduire son switch optique. Personnellement, je n’ai pas ressenti de grande différence à l’usage, les clics sont très réactifs et précis, d’autant que sur la Viper comme la Basilisk, les clics profitent d’une conception séparée de la coque. L’intérêt que je vois à ces switchs, c’est leur durabilité. En éliminant les contacts physiques des contacteurs mécaniques, Razer promet une durée de vie de 70 millions de clics, ce qui représente tout de même un gain considérable.

Technologie HyperSpeed, autonomie et station de recharge

C’est peut-être ici que Razer conclut d’enterrer la concurrence en laissant dans son sillage Logitech. Tout d’abord, l’autonomie assez grande de ces deux modèles : 70 heures pour la Viper Ultimate / 100 heures pour la Basilisk Ultimate (éclairage RGB désactivé), qui est renforcée par un « dock », une station de rechargement fourni avec les souris. Il suffit de poser la souris sur ce socle pour la recharger, astucieux, mais aussi esthétique et bien conçue puisque le dock possède un éclairage RGB qui avertit du niveau de batterie !
Enfin, Razer vante les mérites de sa technologie de connexion sans-fil. Selon le fabricant, elle serait 25 % plus rapide que celle des concurrents, Razer évoque ici, sans le mentionner, la technologie LightSpeed de Logitech ! Dans les faits, chez Logitech comme chez Razer, je n’ai jamais rencontré aucun problème de connectivité même dans un environnement avec de multiples sources parasites (smartphone, Bluetooth, Wi-Fi) etc. Le ressenti est le même qu’avec une souris filaire et en pratique il est tout bonnement impossible de les différencier.

Viper Ultimate VS Basilisk Ultimate : avis et différences

Les différences entre ces deux souris sont assez flagrantes, comme nous pouvons le voir sur les images ci-contre. D’abord au niveau du design global, la Viper étant une souris ambidextre à conception légère (74 g), la prise en main et l’ergonomie diffèrent de la Basilisk qui est une souris conçue pour les droitiers et qui dispose d’une excroissance pour accueillir le pouce et d’un poids supérieur (107 g).

Viper Ultimate : proche de la perfection

La Viper convient ainsi davantage à ceux qui recherchent avant tout la légèreté, et pour qui le poids joue sur la maniabilité. Il s’agit bien entendu de critère subjectif. Selon moi, la Viper possède deux points faibles : que vous soyez droitier ou gaucher, les boutons latéraux opposés à votre pouce sont impraticables et nécessitent même d’être désactivés afin de ne pas les actionner involontairement ingame. À ma connaissance, la seule souris ambidextre à présenter des boutons opposés pleinement accessibles est la Roccat Kova AIMO et son système « Quick Fire ».
Cependant les deux boutons de tranche du côté du pouce sont parfaitement positionnés et profitent d’un clic satisfaisant, ni trop doux, ni trop ferme. Le deuxième point faible est à mettre sur le compte du commutateur de DPI, situé sur la face inférieure de la souris. Ici, impossible de changer rapidement de sensibilité durant une partie. Malgré tout, peu de joueurs utilisent réellement cette fonctionnalité pendant une partie.
Pour le reste, c’est un sans-faute et la Viper Ultimate est clairement une souris de compétition à la prise en main adéquate, avec une très bonne glisse et une excellente maniabilité. Vu son tarif, j’aurais apprécié de retrouver la même molette que sur la Basilisk Ultimate. Finalement, ici la molette bidirectionnelle est la seule que ne profite pas d’amélioration par rapport aux précédentes souris Razer ou à celle des concurrents. Elle est simple et fonctionnelle, mais aurait pu être beaucoup mieux !

Basilisk Ultimate : la plus complète

La Basilisk est plus lourde, mais aussi bien plus complète. Sa conception soigneusement travaillée et pensée pour les droitiers ne laisse pas indifférente, elle est très confortable une fois en main et ne demande que peu de temps pour être maitrisé. La zone du repose-pouce renforce la prise en main pour assurer une préhension efficace sans pour autant faire place à la fatigue au bout de quelques heures.
Ici, pas de boutons sur la tranche opposée, la souris est exclusivement pensée pour les droitiers. On trouve un revêtement antidérapant sur les deux tranches qui est similaire à celui de la Viper, il fait preuve d’une grande finesse et on perçoit que Razer s’est beaucoup appliqué sur les finitions de ces deux souris. Ce revêtement est un point particulièrement important, car il m’a semblé être de bien meilleure qualité que celui des versions précédentes de la Basilisk, mais aussi de la Lancehead ou de la DeathAdder. Le constat est le même si je compare avec les souris de Logitech.
Sur la tranche gauche, on retrouve deux boutons un peu plus en relief que sur la Viper, ainsi qu’un troisième emplacement qui permet de venir fixer magnétiquement une sorte de « gâchette de pouce », autrement dit un bouton supplémentaire, fourni dans le pack. J’ai été agréablement surpris de retrouver ce bouton amovible, pour la simple raison que je n’ai pas délaissé ma Corsair M65 RGB Elite depuis des mois grâce à la présence de son bouton Sniper. Ici, cette gâchette peut être programmée comme bon vous semble, dans mon cas je l’utilise pour baisser temporairement la sensibilité de ma souris afin d’améliorer mon aim lors je vise, notamment avec un Sniper, que ce soit sur COD, Apex Legends, ou CS:GO. Le positionnement de ces trois boutons de tranche, ainsi que la présence du repose-pouce, sont parfaits dans mon cas, à croire que la Basilisk à spécialement été étudiée pour ma main ! Très peu de « gymnastique du pouce » est nécessaire pour accéder et activer facilement les boutons, c’est un vrai plaisir de jouer avec cette souris.

Une molette innovante

Enfin, la molette profite elle aussi d’une belle innovation. Pour contrer Logitech et sa molette débrayable, Razer propose ici une molette multidirectionnelle à tension ajustable. Cela signifie que vous pouvez l’actionner du haut en bas, mais aussi de gauche à droite, ou programmer différentes actions grâce à Synapse 3. Sur la face inférieure, au-dessus du capteur, nous retrouvons une minuscule molette avec les signes + et -, en l’actionnant vers le + nous pouvons augmente la résistance de la molette et donc la fermeté de ses crans, vers le – nous pouvons faire disparaitre progressivement cette fermeté, ainsi que les crans sur le réglage minimal. Elle n’est pas débrayable, mais cette tension ajustable apporte un réel plus à cette Basilisk.

Une souris éclairée magnifique

Pour terminer, il faut bien dire que l’éclairage RGB de la Basilisk Ultimate est magnifique. S’il se concentre uniquement sur la zone du logo sur la Viper, il est ici présent et paramétrable sur 14 zones, au-dessus des boutons de tranche, sur le logo, la molette, mais aussi en dessous du clic droit. Chroma Studio (intégré à Synapse 3) permet de jouer avec cet éclairage et de le paramétrer avec de multiples options. Personnellement, j’apprécie beaucoup le contrôle de l’éclairage par le jeu, qui renforce le sentiment d’immersion. Cet éclairage RGB conséquent apporte tout de même une ombre au tableau : les 100 heures d’autonomie sont loin d’être effectif, on atteint plutôt une moyenne située entre 20 et 30 heures avec l’éclairage constamment actif, c’est tout de même une chose à savoir !

Conclusion

On peut le dire : Razer a clairement mis au point deux souris gaming ultimes, des modèles haut de gamme pour lesquelles il faudra faire chauffer la carte bleue ! Respectivement vendu à 169,99 € pour la Viper, 189,99 € pour la Basilisk, c’est cette dernière qui nous a le plus séduit. Pour 20 € supplémentaire, elle embarque quelques features loin d’être inintéressantes, comme la molette multidirectionnelle à tension ajustable, une gâchette de pouce amovible, ainsi qu’un éclairage RGB soigné et élégant. Si la G502 Lightspeed avait permis à Logitech de s’octroyer la première place des meilleures souris gaming sans-fil, la Basilisk Ultimate hausse encore le niveau ici.
La Viper Ultimate est toutefois une superbe souris qui, de plus, ne laisse pas les gauchers de côté. Finalement le choix se fera surtout sur deux points : la recherche de la légèreté et d’un design ambidextre convaincant, peut-être plus que celui de la G Pro Wireless.

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Patrice

Passionné d'informatique depuis l'enfance, je suis aussi programmeur C/C++ Objective C pour PC, Mac, iOS. Bloggeur pour DigitallyOurs à mes heures perdues.

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